Les dessous du juteux désamiantage du Clemenceau - 03/02/2014

Depuis 2006, l'ancienne fierté maritime de la France est devenu vecteur d'opprobre. Le Q 790, plus connu sous l'illustre nom de Clemenceau est en effet au centre d'une affaire d'abus de biens publics, gérée par la chambre économique et financière du tribunal correctionel de Marseille.

Il y a de cela plusieurs années, le juge d'instruction Charles Duchaine commençait le décortiquement du marché juteux du désamiantage du célèbre porte-avion français. Le contrat d'un montant intial de 9 milions d'euros avait échu à la Ship decommissionning industry corporation (SDIC), filialle panaméenne affilée au groupe allemand Thyssen.

Or, en suivant le fil du jeu des sous-traitances,  une partie du contrat reviendrait à la société Technopure, située aux Pennes-Mirabeau et présidée par Jean-Claude Giannino. Au total, Technopure aurait facturé à la SDIC pas moins de 7 prestations, pour une valeur totale de 100 000€. Seulement, curieuses coincidences, Technopure ne fut crée que 5 jours après la signature du contrat et n'emploie aucun salarié. Malgré cela, la comptabilité de cette société pour le moins suspecte renvoie vers d'autres factures supposées fictive, impliquant notamment la SA Transpalettes, dirigée par l'ancien adjoint aux sports de Maryse Joissains.

Au total, sept prévenus ont été mis en examen pour présomption de fausse facturation et d'abus de bien sociaux. Michel Scarbonchi, 63 ans, se voit pour sa part reprocher un trafic d'influence. Ancien délégué exécutif des Radicaux de gauche, ex-conseiller du président de la holding France Telecom, un temps conseiller régional d'Île de France, ce "consultant" a été élu à deux reprises au Parlement européen. Le tribunal examinera la destination de sommes reçues dans le cadre de "missions de prospection" pour un port méditerranéen où opérait le désamiantage de bateaux. Un marché présenté comme en plein essor...